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🕓 Temps de lecture : 4 minutes
Ecrit par Marie le Le 6 février 2023
Cela fait quelques années qu’en Europe, le Made in Portugal a le vent en poupe. C’est une bonne nouvelle, car, au lieu de produire à l’autre bout de la planète, les marques des pays européens privilégient une fabrication de proximité. En effet, le Made in Europe signifie plus de réglementations en matière de conditions de travail, moins d’abus d’un point de vue de production et moins d’émissions de CO2, car le Portugal est un pays qui favorise l’utilisation d’énergie verte contrairement à d’autres pays comme la Chine.
Conclusion, c’est super encourageant ! Mais alors pourquoi ce pays européen plutôt qu’un autre ? Quels sont les avantages de produire au Portugal ? Est-ce réellement éthique et responsable ?
On fait le point.
Vous le savez sûrement déjà, mais l’impact social de la mode est très (très) lourd. On peut trouver, entre autres, des conditions de travail difficiles, une rémunération quasi-inexistante, une exposition à des produits néfastes pour la santé…
L’ADEME a révélé que les ouvriers(ères) de l’industrie de la mode au Bangladesh gagnent seulement 0,32 dollars de l’heure. Il s’agirait du salaire le plus bas du monde. Au Pakistan, le salaire est de 0,55 dollars (troisième plus faible). Or, ces deux pays font partie des pays qui exportent le plus de vêtements vers l’Europe et la France (avec la Chine notamment).
Alors comment savoir si un pays respecte les droits du travail ?
La confédération syndicale internationale classe les pays en fonction du risque du respect des droits humains, du moins risqué (catégorie 1), au plus risqué (catégorie 5+).
Les notes attribuées à chaque continent sont assez représentatives des pays qui le constituent. Par exemple, la note globale de l’Europe est de 2,51 alors que l’Asie est de 4,17 (voir la carte si dessous). L’Europe est le continent constitué de pays ayant le moins de risque en termes de droit humain.
Ainsi, l’une des solutions pour s’assurer que ses vêtements sont bien fabriqués dans un pays respectant le droit humain est une production majoritairement en Europe.
Le Portugal fait donc partie de ces pays très équipés, offrant des conditions de travail majoritairement excellentes, parfois supérieures ou équivalentes à ses pays voisins.
Attention cependant, car la popularité du Portugal engendre de nombreuses commandes. Résultat : certains fabricants portugais font appel à de la sous-traitance, dans de plus petits ateliers où les conditions de travail ne sont pas toujours idéales.
Bien que les salaires portugais soient moins importants que les salaires français, le coût de la vie sur place permet aux ouvriers(ères) de vivre dignement.
Le salaire minimum est fixé à 740 euros brut par mois. ca parait peu, mais le coût de la vie en 2022 est inférieur de 25% par rapport à celui de la France.
Le taux de pauvreté en 2018, au Portugal était de 17% de la population, contre 20% en Italie par exemple.
Conclusion : on qualifie la main-d'œuvre d’abordable, sans pour autant laisser les travailleurs dans la grande précarité.
L’impact environnemental d’un vêtement est porté à 69% par le type d’énergie dépensé dans les machines qui vont produire la matière première, le tissu et qui vont permettre d’assembler le vêtement.
Et cette énergie peut être complètement différente d’un pays à un autre.
La Chine par exemple, utilise à 84,4% de l’énergie fossile comme le charbon, le pétrole ou le gaz, là où le Portugal est à 74,6%. Ok, c’est un peu moins de 10% de différence, mais sur des quantités d’énergie à l’échelle d’un pays, ça représente énormément !
C’est en 2000, lorsque de jeunes marques de mode soucieuses de l’environnement naissent, que l’Europe revient sur le devant de la scène en matière de textile. Deux pays se distinguent par leur savoir-faire textile : le Portugal et l’Italie. En effet, ils ont su le faire perdurer dans le temps et le transmettre, contrairement à la France, qui n’est plus, depuis longtemps, un pays textile…
Bien que la France soit le pays de la mode, ce n’est plus un pays textile, nous manquons maintenant cruellement de main d’œuvre qualifiée et de machines performantes.
De plus, la chaine de production a été extrêmement impactée et est aujourd’hui difficile à reconstituer entièrement en France. Par exemple, il n'existe que très peu de filatures en France. Ces dernières permettent de transformer la matière première en fils. Cela oblige donc les marques à ajouter un intermédiaire dans leur chaîne de production. Dans le meilleur des cas, c’est le Portugal ou l’Italie, dans le pire, la Chine…
Résultat : La plupart du temps, c'est plus complexe de produire en France que dans d’autres pays d’Europe mieux équipés.
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