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L'édito de Marie : Pourquoi on achète quand on s'ennuie ?

🕓 Temps de lecture : 4 minutes

L'édito de Marie : Pourquoi on achète quand on s'ennuie ?
#actualites

Ecrit par Marie le le 23 novembre 2024

Aujourd'hui sujet ô combien intéressant : Pourquoi on achète quand on s'ennuie ?

Netflix vient de sortir Buy Now, un documentaire qui décortique comment les marques nous poussent à acheter encore et encore. Entre stratégies marketing bien rodées et manipulations psychologiques, tout est fait pour qu'on succombe, souvent sans réfléchir. Avec la "Black Week" et le "Black Friday", difficile de trouver un sujet plus dans l'air du temps.

Ça m’a fait réfléchir sur ma propre relation à l’achat. Je ne suis que très rarement dans des moments d’achat compulsif. Mais si je suis honnête, mes périodes d’achats en ligne se ressemblent toujours un peu : ça arrive dans des moments de battement. Entre deux tâches, pendant que mon fils est dans le bain avec son papa, ou quand j’attends dans une salle d’attente. Je finis souvent par scroller toutes mes applis les unes après les autres : LinkedIn, Instagram, puis Vinted ou Le Bon Coin. Et là, je commence à me "créer des besoins".

Heureusement, avec mes années dans le milieu de la mode responsable et mon côté pas trop dépensière, je m’arrête souvent là. Si j’ai un coup de cœur, je prends 3-4 jours, voire un mois, avant de passer à l’achat. Mais ça m’a frappée : l’ennui, ce "vide", est un des meilleurs alliés de la consommation impulsive.

Alors j’ai creusé un peu.

Pourquoi on achète quand on s'ennuie ?

Notre cerveau en quête de dopamine

Quand on s’ennuie, notre cerveau cherche à se stimuler. Explorer des produits, imaginer leur utilisation, les visualiser dans notre quotidien… Tout ça active la dopamine, l’hormone du plaisir. Résultat : l’achat devient une solution rapide pour sortir de l’apathie.

Une stratégie d’évitement. L’ennui n’est pas juste une absence d’activité. Il peut refléter un mal-être plus profond : insatisfaction personnelle ou professionnelle, par exemple. L’achat devient alors une distraction, un moyen de détourner l’attention de ses émotions.

Le piège des distractions numériques. Dans notre société hyper-connectée, l’ennui se comble souvent sur nos écrans. Et les applis de shopping, bourrées de publicités ciblées, en profitent pour nous pousser à l’achat. Ces "distractions" donnent l’impression de remplir le vide, mais elles renforcent aussi les comportements compulsifs.

Une gratification immédiate mais éphémère. Acheter, ça fait du bien… sur le moment. On ressent une satisfaction immédiate : avoir fait un choix, s’être projeté dans un futur "meilleur" grâce à cet achat. Mais souvent, la culpabilité ou la frustration prennent le relais une fois l’effet de nouveauté dissipé. Activités passives vs activités actives

Ce qui m’a vraiment marquée, c’est que tout ça se passe dans des moments où je suis "en pilote automatique". Scroller sur les réseaux, regarder des vidéos en boucle, ou faire du shopping en ligne… Ces activités donnent l’illusion de remplir notre temps, mais elles ne nous nourrissent pas vraiment.

Mais, comme pour une addiction, sortir de ces automatismes demande un vrai effort. On est tellement habitués à chercher une réponse immédiate à tout – le fameux "Google it" au moindre doute – que ça devient instinctif.

Mes petites astuces pour (essayer humblement de) contrer tout ça

Réduire les tentations. Désactiver les notifications ou limiter le temps passé sur les applis. Chez nous, on essaie de laisser nos téléphones sur la commode de l’entrée, avec la sonnerie activée juste pour les appels. Bon, on triche parfois, mais c’est déjà un début.

Prendre le temps de réfléchir. Attendre 2-3 jours avant de cliquer sur "acheter". Ça laisse le temps de voir si l’envie reste ou si elle disparaît d’elle-même.

Créer des routines actives. Prévoir des moments pour lire, dessiner ou marcher. Ces petites habitudes, même courtes, font toute la différence. Par exemple, quand je mets un livre à côté de mon lit et que je prends le temps de choisir ma prochaine lecture, je sais que je finirai par le lire.

Vous en pensez quoi ?

Cover%20Edito

Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.

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Tags : Les éditos de Marie