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L'édito de Marie : Des vêtements jetables, de plus en plus jetables.

🕓 Temps de lecture : 3 minutes

L'édito de Marie : Des vêtements jetables, de plus en plus jetables.
#actualites

Ecrit par Marie le le 25 janvier 2025

La France vient d’annoncer qu’elle venait en aide aux centres de tri de vêtements qui traversent une crise profonde. Ils débloquent 6 millions d’euros d’aide pour qu’ils puissent renflouer leur caisse et trouver des solutions. Mais d’où vient cet argent et pourquoi il y a une crise ?

1. L’éco-contribution, c’est quoi ?
L’écocontribution, c’est un système qui fait payer les marques, les importateurs et les distributeurs pour financer la gestion des vêtements et des chaussures une fois qu’elles sont jetées. En gros, ceux qui mettent des produits sur le marché doivent payer pour leur fin de vie.

En 2023, le montant de l’éco-contribution était modulé en fonction de plusieurs critères :

Pour donner une idée, l’éco-contribution peut varier entre 0,01 € et 0,06 € par article, mais ces montants peuvent augmenter selon les critères mentionnés.

Mais voilà, très souvent certaines marques low-cost, comme Shein, passent à côté de l’addition. Comment ? En livrant direct depuis l’étranger (donc peu de contrôle possible) et en profitant de zones grises dans les lois. Bref, elles ne jouent pas le jeu et laissent les autres payer pour leurs déchets.

(Nous sommes en train de demander la contribution de Shein l’année dernière, on est curieux de savoir. Selon nos estimations, ils devraient payer entre 3 et 6 millions d'euros d'éco-contribution). 

2. On finance quoi avec cette éco-contribution ?

L’éco-contribution finance plusieurs activités essentielles :

Ces financements sont cruciaux pour s’occuper des tonnes de textiles qui arrivent en fin de vie. Mais vu le volume qui augmente, cela reste insuffisant pour couvrir tous les besoins.

3. Pourquoi les centres de tri sont en crise ?

Les pays qui importaient nos vêtements d’occasion, comme en Afrique ou en Asie, n’arrivent plus à tout absorber. Les marchés sont saturés.En plus, les textiles envoyés sont souvent de mauvaise qualité (merci la fast fashion). Du coup, ils ne se vendent pas bien.

Des pays comme le Rwanda ou le Kenya limitent ou interdisent ces importations pour protéger leur industrie locale (et c’est une bonne chose).

En France, on collecte de plus en plus de vêtements, mais les centres de tri n’arrivent pas à suivre. Et avec des produits non recyclables en masse, c’est encore pire.

Avec moins de demande pour les textiles d’occasion, les prix chutent. Les centres de tri ne gagnent plus assez pour tourner correctement.

Les coûts logistiques explosent, et ça complique encore plus l’équation.

4. Ce qu’on en pense : les marques low-cost doivent payer

Cette crise montre clairement les conséquences négatives des marques low-cost. Car ce sont clairement elles qui sont responsables à 100% de cette crise. Elles saturent la filière avec des produits jetables, non recyclables, et laissent les autres se débrouiller avec leurs déchets.

D’autant qu’elles sont susceptibles de moins contribuer à l’effort que les autres à cause du manque de contrôle.

Les 21 millions d’euros alloués aux centres de tri, c’est bien, mais ils devraient être payés directement par les responsables de ce chaos.Ce qu’il faut faire :

La loi anti-fast fashion est une vraie solution, mais il faut en faire une priorité pour changer les choses. Sinon, on continuera à empiler les problèmes.

Cover%20Edito

Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.

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Tags : Les éditos de Marie