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Fashion Revolution : État des accords de sécurité au Bangladesh

🕓 Temps de lecture : 2 minutes

Fashion Revolution : État des accords de sécurité au Bangladesh
#social #sante

Ecrit par Marie le 24 avril 2018

Le 24 avril 2013, le Rana Plaza - bâtiment de confection textile - s’effondre emportant 1138 vies et laissant derrière lui plus de 2500 blessés. Des lignes de production de grandes marques sont découvertes : c’est l’indignation pour ce qui va être appelé la “catastrophe de Dacca”.

Depuis, chaque année, une semaine de mémoire est organisée : il s’agit de la Fashion Revolution. Un évènement international de réflexions et d’actions au profit des travailleurs du textile et de la protection de leurs droits.

Le 16 Avril dernier, j’ai eu la chance de rencontrer Kalpona Akter, une figure de la lutte pour la sécurité et l’équité dans le secteur du textile au Bangladesh.

Âgée de 12 ans, Kalpona Akter devient ouvrière de la filière textile. À 14 ans elle fonde un syndicat et à 16 ans elle est licenciée et blacklistée, ce qui lui empêche tout travail d’usine au Bangladesh.

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Kalpona Akter Et Nayla Ajaltouni (Collectif Ethique sur l’étiquette)

Aujourd’hui, à travers le BCWS - Bangladesh Center for Worker Solidarity - , Kalpona milite et dénonce la réalité des salaires, les conditions de sécurité dans les usines et la difficulté des travailleurs à former des syndicats. Elle a largement participé à l’élaboration des accords sur les mesures d’hygiène et de sécurité qui ont suivi le drame de 2013.

Impliquant ouvrières et ouvriers mais aussi dirigeants, ces accords poussent les usines à répertorier toutes les sources de danger, à prendre des mesures de rénovation, mais surtout à se soumettre à des contrôles indépendants.

De plus, du côté des travailleurs, des comités de santé et de sécurité sont maintenant élus démocratiquement dans toutes les usines pour identifier les risques potentiels et agir en conséquence. Des formations y sont organisées pour sensibiliser et informer du droit de refuser un travail dangereux. (cf. infographie).

fashion revolution accord infographie mode

Accord sur les mesures de sécurité au Bangladesh, Traduit de l’anglais
© bangladeshaccord.org

Cet accord a été signé en 2013 pour 5 ans par 222 marques de vêtements.

Kalpona rappelle : “Entre 2005 et 2013, des centaines, voire des milliers de personnes ont péri au Bangladesh à cause de mauvaises conditions de travail. Grâce à cet accord signé en 2013, l’année 2016 ne recense aucune victime !”.

Le programme de sécurité a permis de sécuriser plus de 1600 usines et près de 2 millions de travailleurs. Mais Kalpona nuance : “Le Bangladesh compte plus de 4500 usines et plus de 4 millions de travailleurs. Il reste encore du travail sur la sécurité”.

Pourtant, en Mai 2018, alors que le premier accord arrive à terme et que le second accord est plus protecteur pour les travailleurs, seulement 140 marques se sont engagées.

Où sont passées les 82 marques (à minima) qui n’ont pas renouvelé leurs engagements ?

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