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🕓 Temps de lecture : 3 minutes
Ecrit par Marie le le 8 novembre 2024
Débunkage d’une idée préconçue (et tenace) : si on supprime le low-cost, on pénaliserait les plus modestes, qui n’auraient plus de solution abordable. Mais détrompez-vous : supprimer le low-cost pourrait en fait entraîner une baisse des prix dans toute l’industrie textile, profitant ainsi à tout le monde (planète incluse).
Coûts indirects du low-cost : un fardeau pour l’ensemble de la société
Les marques low-cost engendrent des coûts indirects massifs pour la société, aussi appelés "externalités négatives". Ces coûts se traduisent par :
Ces externalités sont supportées par les entreprises de mode responsable, qui investissent dans des pratiques de compensation. En supprimant le low-cost, on pourrait réduire ces externalités, et donc les coûts pour tout le monde.
La culture intensive du coton conventionnel épuise les sols, réduisant la santé et la fertilité des terres agricoles. Les producteurs de coton bio investissent dans des pratiques de régénération des sols pour compenser cette dégradation. Autrement dit, pour cultiver un coton durable, ils assument des coûts liés à la restauration des sols, directement affectés par la production intensive du conventionnel.
Si la dégradation des sols causée par le low-cost était supprimée, ces coûts de régénération diminueraient pour le coton bio. Ce serait un soulagement financier pour les marques responsables et leurs consommateurs.
La production massive de vêtements épuisant les ressources naturelles, en particulier l’eau. La culture du coton conventionnel, très gourmande en eau, ainsi que les étapes de teinture et de lavage dans la production textile consomment des quantités énormes d’eau, rendant cette ressource plus rare, donc plus chère.
En supprimant le low-cost, qui surexploite ces ressources, on pourrait stabiliser l’accès à l’eau et en limiter le coût. Cela se traduirait par une baisse des coûts de production pour l’ensemble du secteur.
Pour se distinguer du low-cost, les marques de mode responsable paient des certifications (comme GOTS ou OCS pour le coton bio) afin de garantir leurs pratiques écologiques. Ces certifications sont coûteuses et sont répercutées dans le prix final des produits. Si les marques low-cost suivaient des pratiques similaires, les coûts des certifications pourraient être mieux répartis dans l’industrie, réduisant ainsi les coûts pour les marques responsables.
Toutes les marques, y compris les responsables, paient une "éco-taxe" pour la gestion des déchets textiles. Or, la majorité de ces déchets est générée par les marques low-cost. En supprimant le low-cost, principal contributeur aux déchets, les frais de gestion des déchets diminueraient, tout comme l’éco-taxe. Ce serait un allègement de charges pour toutes les marques.
Supprimer le low-cost pourrait bien faire baisser les prix, mais cela permettrait aussi de renforcer l’économie locale de façon significative. Je vous en dis plus dans la prochaine newsletter, la semaine prochaine !
Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.
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