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L'Edito de Marie - Pourquoi supprimer le low-cost augmenterait nos salaires (et pas que).

🕓 Temps de lecture : 3 minutes

L'Edito de Marie - Pourquoi supprimer le low-cost augmenterait nos salaires (et pas que).
#actualites

Ecrit par Marie le le 8 novembre 2024

Vous vous rappelez, la semaine dernière, je vous ai parlé d'un sujet hyper important : pourquoi supprimer le low-cost pourrait faire baisser les prix (I know, c'est complètement contre-intuitif, mais c'est vrai !).

Je vous ai parlé de toutes les conséquences négatives de la fast-fashion et des coûts que ça crée pour tout le monde, et des efforts que les marques de mode responsable doivent déployer pour réparer les dégâts. Bref, avec plein d’exemples à l’appui, je vous ai montré que, oui, supprimer le low-cost pourrait vraiment faire baisser les prix.

Mais attendez, ce n’est pas tout ! En plus, ça pourrait donner un vrai coup de boost à notre économie locale.

Je vous explique tout ça !

Sans la fast-fashion, les marques n'ont plus d'obligation de produire à bas coût à l'autre bout du monde pour être compétitives sur les prix. Elles pourraient donc fabriquer directement ici, en France ou en Europe. Ça créerait des emplois locaux dans le textile, la logistique, et le commerce, et ça ferait rentrer de l'argent dans les caisses de l’État grâce aux impôts. Bref, une économie locale qui se renforce et une qualité de vie qui monte pour tout le monde.

Côté salaires aujourd’hui, le low-cost tire tout vers le bas.

Pourquoi ? Dans une industrie comme le textile, la différence de coût de main-d’œuvre entre la France et l’Asie impacte directement les prix des vêtements fabriqués. Pour rester compétitifs face aux prix asiatiques, il est difficile d’augmenter ceux des vêtements faits en France (sauf dans le luxe, qui est un cas à part). Résultat : pour limiter la différence de prix, on ne peut pas revaloriser les salaires. En supprimant le low-cost, les entreprises locales pourraient enfin offrir de meilleures conditions de travail et des salaires décents. Les employés vivraient mieux, avec un pouvoir d’achat renforcé.

Avec des salaires plus élevés, les gens pourraient consommer localement, en soutenant nos petits commerces, nos producteurs, nos artisans. C’est toute une boucle économique vertueuse qui se mettrait en place : les gens achètent local, les entreprises locales prospèrent, elles embauchent plus, paient plus de taxes, et ça continue de nourrir l’économie régionale.

Et dernier point : en arrêtant le low-cost, on redonnerait un vrai prix aux vêtements. Plutôt que d’acheter neuf sans réfléchir, on pourrait vraiment envisager la réparation et la seconde main. On revitaliserait tout un secteur d’emplois locaux – couturiers, ateliers de réparation – et la seconde main redeviendrait une vraie bonne affaire pour les acheteurs de fast-fashion. Finie la course à l’achat neuf, place à une économie circulaire qui tourne pour de vrai et qui, en plus, réduit notre impact environnemental.

Alors voilà ma conclusion. En arrêtant le low-cost, on gagnerait sur tous les plans : des prix qui baissent, des salaires qui montent, une économie locale qui reprend des couleurs, et une planète qui se porte mieux. Finalement, tout le monde y gagnerait.

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Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.

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Tags : Les editos de Marie